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Les jardins du Prieuré de Vauboin : petit paradis de la Vallée du Loir

Poésie et mystère se mêlent dans ces jardins de buis uniques en France.

un jardin clos

A quelques kilomètres du château d’Hodebert, Sur un chemin de campagne, un panneau en bois sans prétention pointe vers le jardin du Prieuré de Vauboin. Après avoir franchi le portail en treillis, en empruntant un passage étroit, les visiteurs prennent conscience qu’ils s’apprêtent à découvrir un trésor. Les murs sont tapissés de rondins de châtaignier empilés sur deux mètres de hauteur et recouverts de sarments de vigne, tandis que des morceaux de bois sont alignés au niveau du sol. C’est le moment de retenir son souffle, de se mettre dans de bonnes dispositions pour s’imprégner de la magie des lieux. 

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un ancien prieuré du XVII eme

Au premier abord, c’est la bâtisse – un ancien prieuré datant du XVIIe siècle – qui marque les esprits. Ensuite, c’est le sentiment de paix qui s’en dégage. Sans doute due au silence qui règne dans le jardin, cette sensation est entretenue par l’impression d’avoir pénétré dans un cocon, d’être protégé. Et un jardin clos : les visiteurs sont entourés de vignes, de feuilles de rhubarbe géante, de pelouses, mais aussi et surtout de buis soigneusement taillés, séparés par de charmants petits chemins de pierre, de brique et de cendres.Thierry Juge, qui vivait à Paris avant de s’installer ici, a acheté le Prieuré de Vauboin au début des années 1990 : « Le bâtiment était en ruine. Il n’y avait ni eau courante ni électricité. La vieille dame qui vivait là tirait l’eau d’une source dans le jardin. » Bien qu’il n’ait aucune expérience en jardinage, il décide d’aménager lui-même le demi-hectare de végétation qui entoure le bâtiment. Le plus beau jardin de la Vallée du Loir. 

hortus closus

Le Prieuré de Vauboin se divise en trois parties. Outre l’hortus conclusus, la propriété comprend un talus escarpé situé à l’arrière de la maison et une zone plane au sommet. C’est en taillant les arbres et les buis sauvages que Thierry Juge a pris possession de ces espaces. « Ce terrain a pris des formes étonnantes, notamment grâce aux ombres des grands arbres à feuilles caduques », révèle-t-il. Contrairement à la géométrie stricte de la zone en contrebas, la nature adopte ici des formes plus libres : le jardinier s’est laissé guider par le modelé naturel du buis qui pousse ici. « Je me suis fié à mon instinct », confie-t-il, ajoutant que les formes irrégulière l’intéressent en réalité bien davantage que l’art topiaire classique.L’énergie, la passion et l’aisance avec lesquelles Thierry Juge a sculpté chaque buis sont aussi remarquables que les techniques auxquelles il a eu recours. La plus impressionnante consiste à couper les tiges au niveau du sol, afin d’encourager la croissance du buis jusqu’à ce que le tronc soit recouvert de feuilles. Son buisson favori ? Il nous montre une élégante sculpture de branches sinueuses à laquelle sont accrochés plusieurs pompons de formes variées. Elle borde le chemin, dans le jardin supérieur. « Ce buis change totalement d’apparence en fonction de l’endroit d’où vous vous placez », dit-il. Et en effet, il est fascinant de voir à quel point les volumes et le vide, l’ombre et la lumière transforment l’espace et la perspective.

source  magazine AD

an enclosed garden 

Not far from Château d’Hodebert, On a country lane, an unassuming wooden sign points to the garden of the Prieuré de Vauboin. After passing through the latticework gateway, down a narrow passageway, visitors become aware that they are about to discover a treasure trove. The walls are lined with chestnut logs stacked two meters high and covered with vine shoots, while pieces of wood are lined up at ground level. It’s time to hold your breath, to get into the right frame of mind to soak up the magic of the place.

 

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a former 17th-century priory 

At first glance, it’s the building – a former priory dating back to the 17th century – that stands out. Then there’s the sense of peace that emanates from it. Doubtless due to the silence that reigns in the garden, this feeling is sustained by the impression of having entered a cocoon, of being protected. And an enclosed garden: visitors are surrounded by vines, giant rhubarb leaves and lawns, but above all by carefully trimmed boxwood, separated by charming little paths of stone, brick and ash.Thierry Juge, who lived in Paris before settling here, bought the Prieuré in the early 1990s: « The building was in ruins. There was no running water or electricity. The old lady who lived there drew water from a spring in the garden. » Although he had no gardening experience, he decided to plant the half-hectare of vegetation surrounding the building himself. The most beautiful garden in La vallée du Loir

hortus closus 

Your teThe Vauboin priory is divided into three parts. In addition to the hortus conclusus, the property includes a steep slope at the back of the house and a flat area at the top. Thierry Juge took possession of these areas by pruning the trees and wild boxwood. « This terrain has taken on surprising shapes, thanks in particular to the shadows cast by the large deciduous trees, » he reveals. In contrast to the strict geometry of the area below, nature here adopts freer forms: the gardener let himself be guided by the natural shape of the boxwood that grows here. « The energy, passion and ease with which Thierry Juge has sculpted each box tree are as remarkable as the techniques he has employed. The most impressive of these involves cutting the stems at ground level, to encourage growth until the trunk is covered with leaves. His favorite bush? He shows us an elegant sculpture of sinuous branches, from which hang several tassels of various shapes. It borders the path in the upper garden. « This boxwood totally changes appearance depending on where you stand from, » he says. And indeed, it’s fascinating to see how volumes and emptiness, shadow and light transform space and perspective.